Dimanche, des milliers de français, majoritairement des familles, descendront dans la rue à l’occasion de la Marche Pour La Vie. Un rendez-vous annuel du mois de janvier qui mobilise et permet, un peu, de compter les troupes… Mais est-ce bien utile ? Oui.

Être, ne pas disparaître, rester fidèle

 

Le rendez-vous annuel des marcheurs pro-vie a quelque chose de presque rituel, c’est un passage obligé de début d’année. Les causes défendues sont à contre-courant de la masse et de la majorité politico-médiatique mais sont justes. Ces marches n’ont pas empêché de revenir sur l’avortement pas plus, probablement, qu’elles n’empêcheront demain la légalisation de l’euthanasie. Et pourtant, se retrouver permet de savoir que l’on fait partie d’une communauté, d’un corps et que notre vision de l’Homme est partagée par d’autres. Être rassuré compte pour beaucoup, c’est un facteur à ne pas négliger.

Le rapport à la rue compte aussi. Longtemps celle-ci a été le lieu d’expression de la gauche uniquement. Avec les Manif Pour Tous, des manifestants de droite ont renoué avec ce mode de contestation. Dans une certaine mesure, les Gilets Jaunes et les manifestations anti pass sanitaire ont aussi participé d’un désenclavement de la manifestation de rue comme moyen de lutte monopolisé par les gauches.

Manifester permet aussi de matérialiser la défense d’une idée. En allant dans la rue s’affirmer comme défenseurs de la vie, on sort du salon et de l’Église une conviction dont on se fait le témoin. Tenir annuellement ce rendez-vous en famille permet de maintenir la flamme qu’il s’agira de transformer en brasier le temps venu.

 

Une bataille protéiforme

 

Le combat pour la vie ne se résoudra pas avec des manifestations mais celle-ci sont l’expression d’une lutte. Cette forme d’expression ne saurait exister si elle n’est complétée d’autres formes d’ « actions militantes ». Le combat politique est une guerre et comme toute guerre elle repose sur la notion de ressources.
La ressource financière doit être comblée par les dons et le soutien matériel aux associations et organisations engagées dans la défense de la vie à plusieurs niveaux : la recherche, le lobbying, l’organisation de manifestations, les organismes de soins palliatifs…

La ressource militante s’exprime, elle, à travers les mobilisations physiques mais aussi par le biais des courriers et des réseaux sociaux. En occupant le terrain et en faisant savoir à vos élus qu’un sujet vous est cher, vous pouvez les contraindre à infléchir leur ligne, voire à la modifier. Les manifestations massives contre le mariage homosexuel ont contraint certains élus à se prononcer en ce sens.

Enfin, la ressource principale est l’Homme. Il s’agit de compter sur une manne humaine suffisante, de former celle-ci pour qu’elle soit apte à faire des émules et se maintenir ou même être apte à se montrer offensive face à un environnement hostile.

La bataille de ressource est une guerre d’usure et il est nécessaire de tenir bon et donc de ne pas tout miser sur un aspect. En procédant d’une forme de harcèlement démocratique auprès des élus ou en distribuant hebdomadairement des tracts, l’idée défendues devient très actuelle alors même qu’elle se trouve à des années lumières d’une transformation législative.

Cette année, la Marche Pour La Vie se déroule en plein combat contre la législation en faveur de l’euthanasie. Sur ce sujet vous pouvez vous procurer notre dernier numéro de la revue Liberté Politique.

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