Voici un an que la Providence de Dieu apportait un nouvel élan à l’Eglise, en lui donnant le pape François, un cardinal jésuite atypique vivant en vérité une double spiritualité ignacienne et franciscaine, venu de cet immense réservoir d’hommes et d’âmes qu’est l’Amérique latine. Un homme de Dieu bon pasteur très proche de ses brebis, ayant choisi l’« option préférentielle » de l’Eglise pour les pauvres non pas tant dans ses paroles que dans les actes de sa vie quotidienne, et cela sans exclure personne.
Le pape François est un grand pratiquant de la « civilisation de l’amour » annoncée par ce pape prophétique qu’était Paul VI, un de ses guides spirituels. Il a aussi été un homme de confiance de Jean-Paul II pour sa fidélité à l’enseignement de l’Eglise, dans la proximité à l’égard des plus faibles, dans le respect de toute vie, la défense du vrai mariage contre ses contrefaçons destructrices, et la recherche de la justice sociale dans le double refus de la tyrannie de l’argent et de l’oppression de la violence, deux impasses en trompe-l’oeil, deux tentations stériles.
Lecteur de Léon Bloy, il emploie à l’occasion un franc-parler qui ne craint pas les mots directs et drus, pour désigner nommément le diable et dénoncer les compromissions de l’esprit « mondain » au cœur même de l’Eglise. Toutefois, dans son humilité, il apporte l’exemple de la joie simple. Et il écrit une exhortation portant le titre « La joie de l’Evangile ». Limpide et lumineux, comme les mots-clés et les regards de Jean-Paul II et de Benoît XVI, dans le mystère de la complémentarité des papes, sous l’influence d’un même inspirateur, le Saint-Esprit.
Apôtre de la Vérité sans frontières
Comme Jean XXIII, Paul VI, Jean-Paul II et Benoît XVI, le pape François est à la fois un homme de fidélité et d’ouverture. Fidélité et ouverture, deux attitudes indissociables selon l’esprit évangélique de l’amour réciproque entre les hommes, en communion avec le Christ qui enseigne et qui envoie en mission. Fidélité au Verbe incarné et ouverture sur l’horizon du monde entier. Car la Vérité n’a pas de frontières.
Venu d’un continent déshérité d’Outre-Atlantique, ce pape personnifie l’élargissement de l’universalité de l’Eglise à son sommet : cela non seulement sur le plan géographique, mais aussi sur le plan pastoral, en insistant sur l’importance de l’apostolat en direction des « périphéries existentielles », vers les milieux restés à l’extérieur des portes ecclésiales qu’il faut ouvrir, et non fermer, pour annoncer l’Evangile de la civilisation de l’amour à tous les hommes, par élargissements successifs, comme en une dilatation du cœur et de l’esprit. En cette époque de matérialisme sourd et violent, le Pape François est un nouveau don de Dieu à l’humanité. D.L.
Sur ce sujet :
Le pape François, un an de doctrine sociale
Paris, 5 avril : colloque "Evangelii gaudium, la pensée sociale du pape François",
avec Liberté Politique et l'Association des Economistes catholiques
Intervention de Jean-Yves Naudet, François-Xavier Bellamy, Antoine de Romanet...
Lire aussi :
Jean-Yves Naudet : "La clé de la popularité du pape François, c'est la modernité de l'Evangile"
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