Voyage glaçant au pays des églises profanées

Source [Valeurs actuelles] Dans la France déchristianisée, les églises et cimetières sont des cibles récurrentes. Les chiffres augmentent chaque année, sans réponse politique sérieuse.

Les enfants déguisés en bergers s'apprêtent à entrer en scène, le chœur entonne du Vivaldi. L'âne et les moutons sont prêts à rejouer la naissance du Christ. Soudain, aux cris de « Stop aux fachos » , une cinquantaine d'individus revendiqués « anticapitalistes » interpellent les acteurs de cette crèche vivante. Bientôt, sous la pression de cette poignée de militants qui semblent vouloir en découdre, tout s'arrête. C'était le samedi 14 novembre et le ministre chargé des cultes, d'ordinaire si prompt à condamner la “haine”, n'a pas encore réagi à l'heure où nous mettons sous presse.

Christophe Castaner sait pourtant que l'événement n'a rien d'anodin. Son ministère, qui recense chaque année le nombre d'actes antichrétiens, a publié pour 2018 des chiffres qui font froid dans le dos : 1 063 faits - trois par jour ! -, pour un nombre d'interpellations dix fois moins important. Répondant, en juillet dernier, à une question écrite datant de février, le ministre de l'Intérieur confirmait la crainte d'une nouvelle hausse pour l'année en cours : « En ce qui concerne 2019, pour les mois de janvier à avril, la hausse des atteintes aux sites chrétiens se confirme (+ 26,5 %), avec 372 faits, contre 294 pour la même période en 2018. »

Le détail est introuvable, mais les grandes lignes sont glaçantes : en dix ans, les atteintes aux cimetières, églises et chapelles ont triplé : 275 en 2008, 881 en 2018.

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