Il y a une certaine mauvaise foi, à droite et au Front national, à déplorer la vague Macron, son torpillage des partis traditionnels, sa majorité écrasante.
Il y a une certaine mauvaise foi, à droite et au Front national, à déplorer la vague Macron, son torpillage des partis traditionnels, sa majorité écrasante. Car quoi ? Ce qu’il a réalisé, ou ce que les Français ont réalisé en lançant la boule Macron dans le jeu de quilles, c’est ce que le Front national et, au-delà, tous les Français un peu lucides recherchaient depuis un certain temps !
Pour un homme de droite, égrener la liste interminable des battus PS – les jeunes, les vieux, les frondeurs, les éléphants de tous courants -, quelle divine surprise ! Savourons ensemble : Cambadélis, Guigou, Hamon, Glavany, Kader Arif, Borgel et d’autres encore dimanche soir ! Plus ou moins célèbres. Mais sortis !
Et voir en même temps les UDI-LR qui ont si souvent trahi nos convictions se rétrécir et exploser enfin, c’est aussi très réjouissant ! Le grand coup de balai, c’est Macron qui l’a donné. Ses candidats, inconnus, n’ont été que les autres boules lancées dans ce jeu de quilles chancelantes.
Et, malgré l’ampleur de ces chutes historiques de maisons ayant eu pignon sur rue pendant des décennies, il se pourrait que ce ne soit pas terminé : Bayrou, plombé par ses affaires MoDem, a été recadré par le Premier ministre mardi.
C’est un signe. On voit mal comment il pourrait demeurer, tout comme Ferrand, dans le gouvernement Philippe II. Surtout pour préparer une loi de moralisation ! Et M. Macron aura les coudées d’autant plus franches qu’avec sa propre majorité LREM, il n’aura même plus besoin de lui. Macron débarrassant la vie politique française de Bayrou aussi : il fallait le faire, et c’est Macron qui va nous le faire ! Chapeau, l’artiste ! S’il ne le faisait pas, son image, sa cohérence et son autorité en sortiraient plus qu’écornées. Et Bayrou n’en vaut vraiment pas la chandelle.
Voilà pour le « dégagisme », le volet « destruction » de la révolution Macron. Et jusque-là, comme on dit, tout va bien !
Source : Boulevard Voltaire