Le monde est-il économiquement trop dépendant de la Chine ?

Source [Le Figaro] L'épidémie de coronavirus a provoqué une situation sans précédent qui pose, tant chez les économistes que dans les couloirs de Bercy, la question du fonctionnement de notre économie.

Le coronavirus est un «game changer» dans la mondialisation, selon les termes du ministre de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire. L’épidémie a mis la Chine, deuxième puissance économique mondiale, à l’arrêt. Elle inquiète aussi la Corée du Sud et plus globalement l’Asie. Après deux mois, elle se ménage une sérieuse place en Europe.

Les répercussions économiques se chiffrent déjà. Air France-KLM évalue son manque à gagner entre 150 et 200 millions d’euros. 300 millions pour Schneider Electric, 100 millions pour Danone, 5 millions pour Accor... Apple craint une pénurie d’iPhone en raison d’importantes difficultés d’approvisionnement, une majorité de ses produits étant fabriquée en Chine. Le spécialiste du luxe Kering, qui réalise un tiers de ses ventes dans la région Asie-Pacifique, a fermé une partie de son réseau de boutiques en Chine et des centaines d’autres entreprises toussent et s'inclinent devant ce virus. Le marché du jouet, encore relativement épargné, surveille de près la situation, la Chine concentrant 80% de la production mondiale..

Enfin, après l'émergence de nouveaux cas de contamination en Europe, s’ajoute le fort dérapage des marchés financiers lundi. Wall Street a connu sa pire séance en deux ans (-3,56% pour le Dow Jones). La Bourse de Londres a enregistré un recul de 3,34%, celle de Paris -3,94% et celle Tokyo -3,3%.

Autant de données qui permettent à Bruno Le Maire de prévenir : le coronavirus amputera la croissance française de 0,1 point en 2020… pour le moment. Le FMI anticipe de son côté une baisse de 0,1 ou 0,2 point de la croissance mondiale, une prévision similaire à celle de Bercy «mais probablement très insuffisantes», lance Philippe Waechter, chef économiste chez Ostrum Asset Management. Avec la crainte de voir l’épidémie se développer encore, l'heure n'est pas à l'optimisme. De là à remettre en cause la structure de notre économie ?

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