Source [Le Figaro] : À l’Assemblée comme au Parlement européen, le parti lepéniste s’efforce de s’éloigner de ses anciennes positions pro-russes par des inflexions de vote et de comportement.
En droit, on parlerait de faisceau d’indices. Cette convergence de petits signaux qui permettent d’accréditer l’existence d’une thèse. Sur la question russe, au Rassemblement national, quelques éléments de ce type ont alerté les observateurs. Aucune déclaration fracassante, aucun déplacement signifiant, mais une succession de scènes, qui témoignent d’un virage pris par le parti à la flamme sur la guerre en Ukraine.
La première, relatée par L’Obs, se déroule le 3 février, à l’hôtel de Lassay. Réunis autour d’une table par la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, quelques figures de l’Hémicycle reçoivent Rouslan Stefantchouk, président du Parlement ukrainien et proche du président Volodymyr Zelensky. Et plusieurs manquent de tomber de leur chaise lorsqu’ils voient débarquer Marine Le Pen, accompagnée par son vice-président, Sébastien Chenu. Quelques convives goûtent peu de recevoir un représentant ukrainien aux côtés de la députée du Pas-de-Calais qui déclarait encore, en février 2022, au micro de BFMTV, que «tout le monde a une forme d’admiration pour Vladimir Poutine».
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