Source [Causeur] Notre contributrice, jadis triste salafiste, regrette les analyses du mouvement #Exmuslim publiées dans l’Obs. L’hebdomadaire a un drôle de sens des priorités… Ne devrait-il pas plutôt encourager un mouvement dont les membres sont constamment menacés ?
« Celui qui quitte sa religion, tuez le». Hadith rapporté par Bukhari, et dont la fiabilité fait débat.
C’est pourtant en se basant sur ce hadith, et sur d’autres passages de la tradition islamique, que l’apostasie est criminalisée en terre d’islam et par l’islam. Le fait de changer de religion est passible de peines allant de la condamnation à mort, dans les pays les plus rigoristes, à l’emprisonnement, dans les pays musulmans dits « modérés ». Pour ceux qui disent que « ce n’est pas ça l’islam », je tiens à rappeler qu’il s’agit bien d’une loi islamique, tout autant que celles qui imposent l’obligation des cinq prières quotidiennes, le jeûne du mois de Ramadan ou encore le voile pour la femme.
Il s’agit donc d’une authentique forme de bravoure et de courage que de quitter une religion qu’il est interdit de quitter, et de l’assumer. Dans les pays où l’on est censé ne rien risquer, il s’agit aussi d’un devoir de soutien, d’aider à porter la voix de ces personnes, de leur dire « vous n’êtes pas seules ». C’est pour cela que nous retrouvons le hashtag #ExMuslims aussi bien chez d’anciens musulmans que chez des soutiens de cette cause.
Car même dans un pays comme la France, où les lois ne nous l’interdisent pas, il est très difficile pour beaucoup de s’affranchir de l’islam et de tout ce qui en découle. L’islam est plus qu’une religion, elle est devenue une identité. La critiquer revient pour certains à critiquer les musulmans dans leur ensemble, à cracher sur leurs origines, à renier qui ils sont.
Le blasphème dans cette religion est inadmissible. On se souvient par exemple d’Asia Bibi accusée de blasphémer au Pakistan et c’est le pays tout entier qui se soulève pour réclamer sa tête. Il est idiot de croire que l’idéologie s’arrête aux frontières. Nous avons pu le constater avec Charlie ou encore en Suède. Suite à un documentaire où Mahomet a été moqué, il a fallu l’intervention des forces de l’ordre pour calmer la colère d’étudiants musulmans, et des débuts d’émeutes au doux son de « Allahu akbar. » Or, les apostats, sur Twitter notamment, les exmuslims partout dans le monde ont très souvent le point commun d’être de terribles blasphémateurs.
Voilà ce qui leur vaut cette inimitié de tant de musulmans: plus encore que leur abandon de la religion, c’est sa critique sans concession, souvent acerbe, parfois virulente et, comble de malheur pour les fervents croyants, souvent pointue et documentée. Le mouvement exmuslims a permis une libération de la parole, et la critique enfin ouverte de l’islam provoque un véritable tsunami d’athéisme au sein du « monde musulman », au grand désespoir des islamistes.
Retrouvez l'intégralité de l'article en cliquant ici
- SNCF: l’exemplaire ponctualité
- Harcèlement scolaire: ce que Gabriel Attal peut...
- Poitiers, Rennes, Marseille… la France orange m...
- L’Eglise catholique, piñata favorite de la gauche
- Doliprane: un symbole cher payé
- Responsables, mais plus coupables
- OQTF, un feuilleton français
- Attal / Borne: petit arrangement en lousdé
- Après Philippine, elles ne veulent plus sortir...
- Heureux qui comme Du Bellay repose à Notre-Dame