Source [Le Figaro] : Le ministre de l'Éducation nationale a été entendu mardi par la mission sénatoriale sur «les menaces et agressions contre les enseignants». Près de trois ans après l'assassinat de Samuel Paty, la Haute Assemblée fera des propositions pour mieux protéger les enseignants harcelés par des islamistes.
Près de trois ans après la décapitation de Samuel Paty par un terroriste islamiste, a-t-on tiré toutes les leçons de cet attentat pour éviter que d'autres enseignants soient pris pour cible et assassinés ? Telle est la question, aussi ambitieuse que glaçante, qui plane au-dessus des travaux de la nouvelle mission d'information sénatoriale sur «les menaces et agressions contre les enseignants», mission dotée des pouvoirs de commission d'enquête. Car, si la Haute Assemblée se gardera d'empiéter sur les enquêtes judiciaires en cours, il est clair qu'elle n'existerait pas sans les fautes commises dans l'affaire Paty par les ministères de l'Éducation nationale et de l'Intérieur. Des fautes intervenant, on s'en souvient, alors que le pays était en pleine alerte antiterroriste avec le procès des attentats de Charlie Hebdo, une campagne islamiste contre ceux qui «insultaient» le prophète et un premier attentat perpétré le 25 septembre par un terroriste visant ces «blasphémateurs».
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