Elections européennes : la droite populiste va t-elle redessiner le visage du Parlement ?

Les premières projections sur la composition du futur Parlement européen publiées lundi montrent un recul des forces traditionnelles au profit notamment du groupe porté par le RN en France et la Ligue italienne. Si elle arrive à s’unir, la droite eurosceptique et populiste pourrait même devenir un bloc majeur à Strasbourg.

Le prochain Parlement européen sera-t-il marqué par une percée des forces populistes et anti-UE? A trois mois des prochaines élections, ce scénario semble confirmé par les premières projections publiées lundi par le Parlement européen, à partir de sondages réalisés dans les 27 Etats-membres, hors Royaume-Uni. Les groupes actuels composant l’hémicycle européen seraient pour la plupart en recul, à commencer par le PPE de droite actuellement majoritaire, selon cette première vague du baromètre de l’institut Kantar Public.

A l’inverse, les libéraux de l’ALDE - sans même le possible renfort du contingent macroniste - et surtout les eurosceptiques de l’ENL, porté par le Rassemblement national de Marine Le Pen, progresseraient. Ce dernier groupe compterait 22 membres de plus, grâce à la forte progression de son allié italien de la Ligue dans les sondages, et serait en passe de devenir la 4e force politique à Strasbourg.

Mais au-delà de cette projection, c’est toute la droite de la droite au Parlement européen qui pourrait se réorganiser. Au RN, on croit même possible la constitution d’un groupe eurosceptique de plus de 100 membres. “L’objectif est d’unir autour de notre groupe les mouvements qui vont très certainement faire leur entrée au Parlement européen le 26 mai prochain mais aussi de s'allier à d’autres aujourd’hui membres des groupes CRE et EFDD”, confirme au JDD Nicolas Bay, eurodéputé RN et co-président du groupe ENL à Strasbourg.

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