Des élections pipées

Abstention, campagne tronquée, calendrier inédit... Que valent ces élections municipales bouleversées par la crise du coronavirus ?

Pour les politologues interrogés par franceinfo, difficile de désigner des bénéficiaires clairs de la faible participation ou de l'étrange contexte de la campagne. Le peu de surprises, dimanche, témoigne plutôt de l'impact limité de l'épidémie sur le vote.

Vous êtes allé voter pour élire votre maire ? Vous faites partie d'une minorité de Français, et c'est inédit. Quelque 59% des électeurs se sont abstenus au second tour des élections municipales, dimanche 28 juin, selon une estimation Ipsos/Sopra Steria pour France Télévisions, Radio France et les chaînes parlementaires. C'est encore plus qu'au premier tour (54,5%), et incomparable avec le second tour de 2014 (37,9%). Ce n'est pas la seule chose qui ne tourne pas rond dans le déroulement de ce scrutin. Il se déroule en pleine pandémie mondiale – la crainte du coronavirus était d'ailleurs citée par 43% des abstentionnistes comme une des raisons pour lesquelles ils sont restés chez eux dimanche (contre 39% au premier tour), selon un sondage Ipsos/Sopra Steria.

Jamais non plus on n'avait vu un second tour organisé plus de trois mois après le premier. Ni une campagne d'entre-deux-tours effectuée sans meetings ni porte-à-porte, distanciation sociale oblige. Mais dans ces conditions très perturbées, quelles conclusions peut-on tirer des résultats – pourtant historiques – de ce second tour ? L'émergence spectaculaire des écologistes dans les grandes villes, la résistance du PS et de LR, la claque subie par LREM et le bilan contrasté du RN sont-ils faussés par le fait que rien, de la campagne à la mobilisation des électeurs, ne s'est passé comme prévu ?

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