[Source : Le Salon Beige]

L'attaque commise dans le métro de Saint-Pétersbourg est imputable à un islamiste suicidaire, qui a fait exploser une bombe. Les autorités ont identifié l'auteur de l'attaque et le suspect, âgé de 23 ans, est originaire d'Asie centrale. Ses explosifs étaient dissimulés dans un sac à dos. Il serait lié à l'islam radical. Le président russe, Vladimir Poutine, s'est rendu sur les lieux de l'attentat pour y déposer des fleurs. L'attentat a fait 11 morts et 45 blessés.

Vladimir Fédorovski, écrivain et ancien diplomate russe, estime que Vladimir Poutine était directement visé :

"C'est lui qui est visé à travers cette attaque. Le choix de la ville a une dimension symbolique. Non seulement l'attentat a eu lieu au moment de sa venue à Saint-Pétersbourg, mais on sait aussi à quel point il est attaché à cette ville, où il est né et a longtemps vécu. C'est sa ville natale qui a été frappée, au moment où il s'y trouvait. Il s'agit clairement d'un défi personnel. Le choix de l'endroit et du moment s'explique par ce lien privilégié entre qui unit le Président russe à Saint-Pétersbourg, et peut-être aussi par le fait que Vladimir Poutine a toujours comparé le terrorisme islamiste au nazisme. Or, on sait que Léningrad fut une ville martyre du régime nazi.

Pourquoi Vladimir Poutine est-il la cible privilégiée des terroristes?

Parce qu'il en est ouvertement l'ennemi, et ne fait pas de concessions à ce sujet. Entre la Syrie, où il s'est opposé au renversement de Bachar El Assad car il craignait que Daech prenne le pouvoir, et son sempiternel refus de faire alliance avec l'Arabie Saoudite et le Qatar à cause de leurs liens avec certaines organisations terroristes, Vladimir Poutine a toujours annoncé très clairement la couleur. Pour les terroristes islamistes, il représente l'ennemi par excellence. Il veut depuis longtemps faire de la Russie le fer de lance de la guerre mondiale contre le terrorisme. À cause de cela, de nombreux attentats ont visé la Russie ces derniers mois, et ont été déjoués par les services russes. Cette fois, l'attentat a eu lieu. [...]"

 

Michel Janva